Gallaix (7906)

gallaix

Gentilé : Gallaisien-Gallaisienne

SITUATION

Gallaix est situé à 5 Km au Nord-Ouest de Leuze.
Superficie : 183 hectares.
Nombre de hameaux : 5

HISTOIRE

D'après Georges Delaunoy (1872-1946), poète wallon, ancien Bourgmestre de la commune, l'origine du mot Gallaix, vient très probablement du Gaulois. Dans un manuscrit de Tournai, datant de 1186, on trouve la mention de Gallars. Certains érudits diront qu'en science étymologique 'Ars = Aix', galars est donc la même chose que Gallaix. Ce nominal se compose du préfixe Gal, Gaux, Galet qui signifie en romain : caillou, pierre et du suffixe ars ou aix, représentant une idée de collectivité. Gallaix signifie donc : Gravier, pierraie.
Cette étymologie est confirmée par la nature du sol de la localité. Il suffit de grimper le 'Croquet' pour s'en rendre compte. Partout les pierrailles surgissent à fleur de sol.
Village éloigné des grands centres et des voies de communication.
Déjà en 1936, l'Autorité Supérieure, vu le manque de ressources de la commune, proposa de rattacher Gallaix à Maulde, commune limitrophe. La réaction des habitants fut spontanée : tous luttèrent pour entraver cette mesure et le projet dut être abandonné.
Le village est essentiellement agricole. Les fermes rustiques sont bien entretenues ou transformées en maison de campagne.
On remarque encore les anciens fours construits loin du corps de logis, probablement pour éviter les incendies.
Aujourd'hui agricole, on peut signaler que la commune a connu il y a un siècle, quelques activités industrielles : l'ancien moulin de Caumont (à vent); un moulin à vapeur et une sucrerie. Le travail du lin fut dans le temps, une occupation à domicile chez bien des ouvriers.

ANECDOTES HISTORIQUES

LE 'POURCHEL' :

La chartre du village consacrait un usage local rare et curieux. Le lundi de l'Epiphanie, le chapitre d'Antoing venait à Gallaix rendre la justice. A cette occasion, le village offrait un repas campagnard à ses seigneurs. Tous les habitants y participaient, le mets principal était du porc, d'où le nom de 'pourchel'.
Les plaids duraient de 10 heures du matin jusqu'à l'apparition de la première étoile. Les chanoines s'érigeaient en tribunal pour juger les affaires entre les manants.
Tué, échaudé et découpé, le porc était cuit à l'eau et au sel. Lorsque les seigneurs arrivaient, on sonnait trois fois la cloche pour appeler les paysans. Les notabilités disposaient, mais les terriens s'asseyaient sur de la paille, ce sont eux qui devaient fournir le nécessaire du repas : pots et gobelets. Les échevins, le pain de viande, le sel et la bière, d'abord à la table d'honneur puis aux terriens. Les reliefs du repas étaient vendus aux enchères. Les veuves ne payaient qu'une demi-part.
Un intermède joyeux prenait alors place dans la fête : les convives réclamaient 'la pucelle'. La jeune fille qui avait porté la chandelle de la Vierge à la procession, s'approchait de l'avoué, l'embrassait et lui offrait des fruits et des fleurs. Après quelques badinages assez libertins, elle s'éclipsait. Cet épisode de la pucelle n'était que la réapparition d'un hypothétique droit seigneurial de la 'première nuit'. La coutume disparut vers 1734.

LA SAINT-GRÉGOIRE :

Gallaix est une des dernières communes à fêter la Saint-Grégoire, fête des écoliers. En 1965, l'école était encore fermée ce jour-là.
Le matin, après l'assistance à la messe, les garçons crossaient dans les champs et les filles jouaient à la raquette avec un volant. A la fin de la journée, l'institutrice ou la dame de l'instituteur régalait les élèves de couques et de chocolat. Vers 1935, un garçon de 10 ans est décédé des suites d'une appendicite et à chaque anniversaire, au cours de la messe du 12 mars, une intention pieuse est accordée à cet enfant.