Pipaix (7904)

pipaix

Gentilé : Pipaisien-Pipaisienne

SITUATION

Pipaix est situé à 4 Km Sud-Ouest de Leuze, ses limites sont : Leuze, Willaupuis, Braffe, Baugnies, Barry, Gallaix, Thieulain et Maulde.
Sa superficie est de 865 hectares.
Hameaux : Lignette, le Coron d'en Haut, Ghyssegnies, les Donjons, Orquennois.

HISTOIRE

'PIPPAIS' et 'PUSPAIX' (graphies des XII° et XIII° siècles) dérivent probablement de 'pitha-baki', la 'maison du ruisseau'. 'Puspaix' voudrait dire le 'pays = endroit des sources'.

Il existe deux autres explications :

1. Les villages des environs étaient habités par des personnes fort combatives alors que les Pipaisiens étaient plutôt paisibles, d'où l'on disait volontiers : PAYS de PAIX, devenu par contraction PIPAIX.
2. Le sol contient une terre spéciale de nature argileuse qui servait autrefois à la fabrication de pipes : celles-ci étaient considérées comme le signe de la paix, de là pourrait venir aussi PIPAIX.

Pipaix doit vraisemblablement remonter à l'époque romaine. Certains indices tentent à le confirmer : une urne funéraire, une coupe en poterie grise, vestiges de la voie romaine.
Le village de Pipaix était propriété du chapitre de Leuze. Il en fut séparé et érigé en paroisse le 27 avril 1277. Il semble que les premiers seigneurs de Pipaix étaient également les seigneurs de la Catoire. La terre de Pipaix passa ensuite à la famille des Ablens, puis au XVI° siècle à Charles Hanocque, puis fut revendue à Antoine de Haudion entre 1529 et 1533, et resta entre leurs mains jusqu'en 1740 époque où les terres de Pipaix et de la Catoire passèrent au Baron de Briffoeil jusqu'en 1830.

ANECDOTES HISTORIQUES

AU SIÈCLE PASSÉ L'INSTITUTEUR EST SOUVENT AUSSI UN ARTISAN :

Dans beaucoup de villages, le local d'école n'est autre qu'un cabaret, une remise ou l'atelier d'un artisan. Ce dernier s'occupe des élèves sans interrompre l'exercice de son métier; sa compétence est forcément limitée. Une planche posée sur les genoux des enfants fait office de pupitre. Les punitions corporelles ou autres sont très sévères. L'hiver chaque écolier amène sa bûche de bois et participe ainsi au chauffage. En mai, les élèves font la chasse aux hannetons et les détruisent en classe : en 1801, chaque seau plein de hannetons est payé un sou, en 1809, ils sont si nombreux que le prix monte à 16 sous; la récolte est broyée pour faire de l'huile.

UN GROGNARD DE NAPOLÉON :

En mai 1807, un des fils de la ferme du Brué (Lignette), soldat de NAPOLÉON, écrit à ses parents d'une île de la Baltique, située au Nord de Dantzig.
'Nous avons été détachés à 200 pour aller au siège de Colbert où nous avons fait la bataille contre les Suédois mais nous n'avons pas perdu beaucoup de monde. Le lendemain nous avons été détachés à 50 pour partir en éclaireurs; nous avons pris 2 caissons, 36 chevaux, 223 soldats et 4 officiers. Le 17 du même mois, les Prussiens ont voulu débarquer, nous les avons empêchés et fait 809 prisonniers.
(signé) Joseph LEROY, 3ème régiment des Chasseurs à cheval de la grande armée.