Willaupuis (7904)

will

Gentilé : Willaupuisien-Willaupuisienne

SITUATION

Willaupuis est situé à 5 km au Sud de Leuze.
Sa superficie est de 233 hectares.

HISTOIRE

Décomposé, le nom signifie tout simplement la 'ville au puits'. Naguère, les gens du terroir prononçaient 'VILAUPUITS'. Ce village est cité pour la première fois en 1186 sous le nom de WILLAUPUCH qui appartient alors au trésorier du chapitre de Leuze. Les chanoines y possèdent une maison importante et trente bonniers de terre.
Le pont, en pierre, du 'Plat Diable' et le puits Cantharin sont connus depuis très longtemps.
En 1365, le village compte 69 feux et 420 habitants.
La route par laquelle les convois mortuaires viennent à l'église et au cimetière porte encore le nom de 'Chemin des Morts'.
En 1585, Guillaume Du Quesne est mayeur de la seigneurie de Lignette dont les échevins sont Georges Lohier, Franchois Cornu, Jacques et Nicolas Maréchal.
La Croix-au-Mont, hameau de Leuze, fit partie de Willaupuis. Lignette fit partie de la paroisse jusqu'en 1803.
L'institut Saint-Joseph, actuellement Maison de repos, fut créé par les soeurs franciscaines venues de la maison mère de Calais en 1861 pour y soigner les personnes âgées et les orphelins.

ANECDOTES HISTORIQUES

NOTRE PATOIS EN 1518 :

'Sacent tous ceux qui ces escrits verront et oiront que par devant les escevins de Willaupuche cy desoubs nommés, due Loy porte, comparut personnellement Philippart de Rosne demorant audit Willaupuche d'une part et Jehan du Puche d'autre part. Et la en droit ledit Philippart, de sa bonne volonté sans contrainte, dist et congneult que il avait donnet et oltroyet à rente bien et léalement à tousiours héritablement audit Philippart l'éritage de ung journal de gardin gissant audit Willaupuche, devant l'église tenant à Gibault Daneau, à la capelle de notre dame, à la vesve Anry du Saulchois et par devant au Rogier. Tout lequel dit héritage ainsi qu'il se contient entre ses bonnes et léaux sources ledit Philippart en werpit et reporta tous sus bien et à loy par rain et par baston de sa main en la main de Jacquemin d'Escault ad ce jour mayeur de ladite ville. Et ledit Jehan du Puche estoit bien et à loy adhérité pour lui et pour ses hoirs jouyr et possesser à tousiours héritablement ou pour faire sa volonté sy que dit est. A ce présent arentement et à tout ce que dit est congnoistre daire et passer bien la loy furent pressens comme escevins de ladite ville et sauf tout droit Jehan le Graile, Gérard Noël, Thomas du Saulchois et Collart Bruneau. Il s'en fut comme mayeur le dessus nommé Jacquemin d'Escault qui de tout les choses dessudites mist et retourna en le garde mémoire et entente desdis escevins et les en appela par noms d'escevins et de tesmong. Et bien en furent toutes les droitures pays et tout ce fait que et loy apprtient. Che fut fait et passet bien et à loy en l'an mil chincque cent et dix huit le quatorseysme jour du mois de febvrier.'

LA GUERRE SCOLAIRE :

Vers 1880, une guerre scolaire éclate entre les partisans des écoles officielles et ceux des écoles libres. Les défenseurs des deux clans s'affrontent même dans les plus petits villages. Curieusement, à Willaupuis, le bourgmestre catholique, Louis Vanderwaeder, épaulé par l'instituteur communal Baudroit, diplômé de l'école libre et chrétien pratiquant, s'oppose au curé. Tous les membres de la famille du bourgmestre sont connus comme des conservateurs, son frère est chanoine à la cathédrale et ses quatre soeurs sont entrées en religion.